Les grandes villes et leur métropolisation coulaient des jours paisibles, abritées derrière leur belle attractivité et leur croissance jamais questionnée. Mais la pandémie du covid est passée par là. Ce qui n’était qu’un exode urbain à bas bruit depuis quelques décennies a suscité visiblement beaucoup d’envies nouvelles. C’est ainsi que l’on commence enfin, si l’on juge colloques1 et consultations et ouvrages subreptices2, à se poser quelques questions sur la densité et l’artificialisation, de même que sur la prétendue félicité de toutes et tous nous agglomérer. Le genre urbain, et plus encore métropolitain, commence enfin à être interrogé, tout du moins par celles et ceux qui souhaitent humblement considérer l’environnement et renouer avec le vivant.
Urbanisation et métropolisation ont des effets écologiques dramatiques, qu’il s’agisse d’artificialisation des sols, d’exploitation de toutes les ressources ou encore de pollutions en cascade. Dans le même temps, des petites et moyennes villes font l’objet d’un attrait grandissant et les alternatives de vies autonomes ne cessent d’essaimer dans de nombreuses campagnes. Le temps est venu d’ouvrir le débat sur le devenir écologique des grandes villes, et plus encore de faire droit à d’autres façons d’habiter en donnant à voir des expériences qui maillent des pans entiers de l’espace hexagonal. Tout ceci en vue d’un rééquilibrage écologiquement viable et socialement juste par une déconcentration des peuplements et une relocalisation des activités, une décentralisation des pouvoirs et une autonomisation des actions.
Préfigurer et soutenir l’advenue d’une telle géographie est l’objectif poursuivi par le mouvement pour une Société écologique post-urbaine. L’enjeu est de faire face à des infrastructures urbaines qui ne pourront jamais répondre à la décente énergétique, aux black-out alimentaires ou encore aux températures caniculaires.
Dans le cadre de ce mouvement qui réunit à ce jour 30 organisations de l’alternative écologique et sociale, ainsi que des centaines de personnes partout en France, plusieurs réflexions ont été menées et temps forts proposés ces dernières années.
6 notes pour explorer le post-urbain
Découvrez le collectif Société Écologique du post-urbain
Retour sur des moments fondateurs
États généraux pour une société écologique post-urbaine à Nedde, 1 au 3 octobre 2021 : Ayant réuni plus de 130 personnes, les premiers États généraux tenus à Nedde ont permis d’avoir des échanges sur les différentes formes d’autonomie, de faire des ateliers sur l’habiter post-urbain, de penser à des archipels d’alternatives.
Colloque Pour une nouvelle perspective territoriale : imaginer les alternatives post-urbaines : le lundi 13 janvier 2020, au Palais du Luxembourg, sous le parainage du sénateur de l’Isère, Guillaume GONTARD, la Green European Foundation organisait avec le soutien de la Fondation de l’Ecologie Politique