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Penser l’Anthropocène

- 27 février 2018

En librairie le 1er mars

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Issu d’un colloque organisé par Philippe Descola et Catherine Larrère au Collège de France, à l’initiative de la Fondation de l’Écologie Politique, cet ouvrage réunit les contributions de chercheuses et de chercheurs d’horizons multiples sur un sujet qui par définition traverse toutes les disciplines. Sans négliger les controverses entre géologues, il prend le parti de la pluralité des récits anthropocéniques, en privilégiant le point de vue des peuples sur un changement qu’ils subissent et que l’on nomme à leur place, et en tenant compte de la dimension sociale, genrée et inégalitaire de la question climatique.

Ouvrant la réflexion à d’autres manières d’habiter la terre, aussi improbables paraissent-elles, il montre que l’avenir n’est pas que le prolongement linéaire du présent.


Visionner l’intervention de Philippe Descola au colloque Comment penser l’Anthropocène?

Cette intervention est la base du texte rédigé par le Professeur Descola pour le chapitre 1 de l’ouvrage.

Retrouvez les autres vidéos du colloque ici: http://www.fondationecolo.org/l-anthropocene/video


SOMMAIRE DE L’OUVRAGE

Introduction
Rémi Beau, Catherine Larrère 

Chapitre 1 – Humain, trop humain ?
Philippe Descola 
Un seul critique 
Le système naturaliste 
Des réponses globales
L’adaptation 
L’appropriation 
La représentation 

PREMIÈRE PARTIE – RÉCITS ET CONTRE-RÉCITS

Chapitre 2 – Vers une philosophie de l’histoire de l’Anthropocène
Clive Hamilton 

Chapitre 3 – L’Anthropocène change-t-il la pensée politique ?
Yves Cochet 
L’ignorance politicienne, l’éveil activiste 
Les difficultés des chercheurs 

Chapitre 4 – Anthropocène, questions d’interprétation
Dominique Bourg 
Caractérisation de l’Anthropocène 
Quelles interprétations possibles ? 

Chapitre 5 – L’an 1610 de notre ère
Une date géologiquement et historiquement cohérente pour le début de l’Anthropocène
Simon L. Lewis, Mark A. Maslin 
L’humanité : une superpuissance géologique 
Définition du temps géologique 
Clous d’or potentiels 
1610 après Jésus-Christ 
1964 après Jésus-Christ
1610 ou 1964 ? 
Pourquoi est-ce important ? 

Chapitre 6 – La magie mondialisée du Technocène
Capital, échanges inégaux et moralité
Alf Hornborg 
Anthropocène ou Capitalocène ? 
La révolution industrielle et l’économie du temps et de l’espace 
Économie et moralité 
L’argent : le fondement de la technologie 
Conclusion 

Chapitre 7 – « Tremblez, tremblez, les sorcières sont de retour ! »
Écrivaines, philosophes, activistes et sorcières écoféministes face au dérèglement climatique
Émilie Hache 
Récit écoféministe de l’Anthropocène : guerre contre les femmes et destruction du monde 
Rêver l’obscur 

Chapitre 8 – Entre réconciliation avec la nature et « civilisation écologique »
Comment penser l’Anthropocène en Chine ?
Hiav-Yen Dam et Sébastien Scotto di Vettimo 
L’Anthropocène : un « Sinocène » ?
La question de la nature en Chine : réconciliation ou harmonie ? 
L’Anthropocène à l’épreuve du terrain : Hainan, une île laboratoire pour la Chine 
Conclusion : comment penser l’Anthropocène en Chine ? 

Chapitre 9 – Le conflit des existences à l’épreuve du climat, ou l’Anthropocène revu par ceux que l’on préfère mettre à la rue ou au musée
Barbara Glowczewski et Christophe Laurens 

Chapitre 10 – Sur les ressources de la science-fiction pour apprendre à habiter l’Anthropocène et construire une éthique du futur
Yannick Rumpala 
Sur la science-fiction, son imaginaire écologique et son potentiel comme catalyseur de réflexion 
Sur l’aide de la science-fiction à la représentation d’enjeux éthiques et à la construction d’une éthique du futur 
En guise de conclusion provisoire pour un chantier en devenir 

Chapitre 11 – Voir le refuge
Culture visuelle de l’Anthropocène entre catastrophe et construction des niches
Tommaso Guariento 
Les fractures de la Modernité 
Voir l’Anthropocène : quatre esthétiques 

DEUXIÈME PARTIE – HABITER LA TERRE À L’ÂGE DE L’ANTHROPOCÈNE

Chapitre 12 – Porter attention aux espaces de vie anthropocènes
Vers une théorie du spatial care
Michel Lussault 
Toujours fragile 
De l’intérêt du care 
Un care à deux faces 
Cinq principes 

Chapitre 13 – Les changements climatiques et les enjeux de la santé
Vers une santé écologique ?
Marie-Hélène Parizeau 
Les changements climatiques et leurs impacts sur la santé humaine : quels sont les faits ? 
La crise de la définition de la santé de l’OMS 
La santé améliorative et le trans/post-humanisme 
Vers une santé écologique 

Chapitre 14 – Changement climatique et crise des relations de réciprocité dans les Andes péruviennes
Les Q’eros et l’Anthropocène
Geremia Cometti 
L’anthropologie entre dans le débat sur l’Anthropocène 
Le changement climatique dans les Andes péruviennes 
Les Q’eros face au changement climatique 
L’Anthropocène à l’épreuve du terrain 
Table des matières 

Chapitre 15 – Le devenir du sauvage à l’Anthropocène
Baptiste Morizot 
Le sauvage parmi nous 
Le sauvage par soi-même 
Parmi nous par lui-même 
Diplomatie entre cohabitants 
Diplomatie de la réconciliation 

Chapitre 16 – Les aires protégées dans l’Anthropocène
Quelques pistes pour penser l’adaptation aux changements climatiques
Virginie Maris 
Les réponses de la biodiversité aux changements climatiques 
Prédire l’effet des changements climatiques sur la biodiversité des aires protégées 
De la prévision à l’action, quelles stratégies d’adaptation dans les aires protégées ? 
Comment les changements climatiques reconfigurent-ils la justification des aires protégées ? 
Sauver cette part du monde que nous n’avons pas intentionnellement créée 
Conclusion 

Chapitre 17 – La confrontation d’un citoyen zéro carbone déterritorialisé au sein d’une nature carbonée locale-mondiale
Astrid Ulloa 
Dynamique du Capitalocène : scénarios d’appropriation, d’expulsion et de dépossession 
Politiques mondiales en matière de changement climatique 
Politiques environnementales, culturelles et territoriales des peuples autochtones 
Justice environnementale relationnelle autochtone 
Conclusion : une proposition de justice environnementale relationnelle autochtone 

Chapitre 18 – L’Anthropocène en friction
Non-rencontres entre géologie et histoire
Germán Palacio, Elizabeth Hennessy, Alberto Vargas 
Sciences naturelles et sciences sociales : deux histoires bien différentes du « mondial » 
La friction du passage du local au mondial : la vie sous les néotropiques 
Anthropocène : quand la géologie rencontre l’histoire 
Conclusion 

Chapitre 19 – Catastrophes non naturelles et Anthropocène
Leçons apprises à partir des perspectives
Virginia García-Acosta
Construction sociale des risques
Construction sociale de la prévention
Conclusion

TROISIÈME PARTIE – SCIENCES, HISTOIRE, ÉPISTÉMOLOGIE

Chapitre 20 – La fin de l’ichtyosaure
Perspectives sur les archives de l’Anthropocène
Pierre de Jouvancourt
Historiens en géologues
L’Anthropocène entre roche et temps
Ceux qui ont commencé et ce qui a commencé

Chapitre 21 – L’Anthropocène est-il un concept d’histoire de la Terre ?
Le nom qui ne dit pas son épistémologie
Sébastien Dutreuil
De l’effervescence institutionnelle des années 1980 au développement des sciences du système Terre
Deux sciences du système Terre ?
L’épistémologie et l’ontologie de la science du système Terre de l’Anthropocène : états de stabilité et prédiction au sein d’une théorie de la terre
Conclusion

Chapitre 22 – Penser carbone
Bernadette Bensaude Vincent, Sacha Loeve
Janus archaïque
Le temps de l’Anthropocène
Les temps du carbone

Chapitre 23 – La quantification de l’Anthropocène
Une stratégie sans stratège
Vincent Devictor
Le statut ontologique de l’Anthropocène quantifié
La dimension politique de l’Anthropocène quantifié
L’instauration d’un ordre panoptique
Conclusion

QUATRIÈME PARTIE – POLITIQUE, DROIT ET MORALE

Chapitre 24 – Violence matérielle et droit
Bronwyn Lay
Émergence d’un droit pacifique
Lex mercatoria
Jus cogens et loi sur l’écocide
Conclusion

Chapitre 25 – Dépasser la nature par le droit ?
Les limites du paradigme migratoire

Isabelle Delpla
Hypothèse d’une application totale du droit international
Détermination pénale de toutes les responsabilités
L’hypothèse d’un pays n’existant que par le droit international

Chapitre 26 – Respecter la nature
Dale Jamieson
L’Anthropocène : une catégorie morale
Le pouvoir technique des hommes
Quand tout semble possible, plus rien n’a d’importance
Une éthique de l’Anthropocène
Respecter la nature
Trois raisons de respecter la nature
Conclusion

Chapitre 27 – L’ambition démocratique à l’âge de l’Anthropocène
Pierre Charbonnier
Une rupture historique
D’une révolution à l’autre
Protéger la nature et la société

Chapitre 28 – Quels apports de la notion d’Anthropocène
à la justice climatique ?

Lydie Laigle
Changement climatique et justice : une association qui ne va pas de soi
Une justice climatique fondée sur des inégalités de responsabilités
et d’impacts : analyses critiques
Qu’apporte la notion d’Anthropocène à la justice climatique ?
Les apports des approches de la justice environnementale
aux conceptions de la justice climatique
La face oubliée de la justice climatique : démocratie et rapport nature-société
Conclusion

Chapitre 29 – Anthropocène : le nouveau grand récit ?
Catherine Larrère
Une ère, deux récits
Sortir de la modernité et de ses partages
Quelle responsabilité dans un monde incertain ?
Conclusion

Chapitre 30 – Le climat et l’Anthropocène
Cadrage, agentivité et politique climatique mondiale après Paris
Stefan C. Aykut
Le cadrage du changement climatique : un problème environnemental mondial
Un « schisme de réalité » et des pistes possibles
Déceler le « schisme » dans les traités et les textes de négociation
Le changement climatique dans l’Anthropocène

Conclusion
Catherine Larrère, Rémi Beau

LES CONTRIBUTRICES & CONTRIBUTEURES

Stefan C. AYKUT est professeur junior de sociologie à l’Université de Hambourg et chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés (LISIS), Université Paris-Est Marne-la-Vallée.

Rémi BEAU est chercheur associé en philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne.

Bernadette BENSAUDE-VINCENT est professeure émérite de philosophie et d’histoire des sciences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Dominique BOURG est professeur de philosophie à l’Université de Lausanne, Faculté des géosciences et de l’environnement, Institut de géographie et durabilité.

Pierre CHARBONNIER est chargé de recherche en philosophie au CNRS au Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités (LIER), EHESS.

Yves COCHET est docteur en mathématiques, a été député européen et ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il est président de l’institut Momentum.

Geremia COMETTI est maître de conférences à l’Institut d’ethnologie de l’Université de Strasbourg.

Hiav-Yen DAM est doctorante en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS, sous la direction de Philippe Descola, au sein du Laboratoire d’anthropologie sociale, EHESS, CNRS, Paris.

Isabelle DELPLA est professeure de philosophie à l’Université Jean-Moulin, Lyon 3.

Philippe DESCOLA est professeur au Collège de France dans la chaire d’anthropologie de la nature.

Vincent DEVICTOR est chargé de recherche en écologie au CNRS, Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM).

Sébastien DUTREUIL est chargé de recherche au CNRS au Centre d’épistémiologie et ergologie comparatives (CEPERC).

Virginia GARCÍA-ACOSTA est chercheuse en anthropologie au Center for Research and Advanced Studies in Social Anthropology (CIESAS) à Mexico.

Barbara GLOWCZEWSKI est directrice de recherche au Laboratoire d’anthropologie sociale, CNRS/EHESS/Collège de France.

Tommaso GUARIENTO est docteur en études culturelles de l’Université de Palerme.

Émilie HACHE est maîtresse de conférences en philosophie à l’Université Paris-Nanterre.

Clive HAMILTON est professeur d’éthique publique à la Charles Sturt University de Canberra.

Elizabeth HENNESSY est professeure assistante d’histoire et d’études environnemen- tales à l’Université de Wisconsin-Madison.

Alf HORNBORG est professeur d’écologie humaine à l’université de Lund.

Dale JAMIESON est professeur de philosophie et d’études environnementales à l’Uni- versité de New York.

Pierre DE JOUVANCOURT est doctorant en philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Cetcopra.

Lydie LAIGLE est directrice de recherche au Centre scientifique et technique du bâti- ment (SCTB) à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée.

Catherine LARRÈRE est professeur émérite de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Christophe LAURENS est enseignant et cofondateur du master alternatives urbaines de Vitry/Seine. Architecte, paysagiste, il est également membre de l’institut Momentum.

Bronwyn LAY est avocate et écrivain, Genève.

Simon L. LEWIS est professeur de géographie à l’University College London et à l’Université de Leeds.

Sacha LOEVE est maître de conférences en philosophie à l’Université Jean-Moulin, Lyon 3. Michel LUSSAULT est professeur de géographie à l’ENS de Lyon.

Virginie MARIS est chargée de recherche CNRS au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier (CEFE).

Mark A. MASLIN est professeur de climatologie à l’University College London.

Baptiste MORIZOT est maître de conférences en philosophie à Aix-Marseille Université.

Germán PALACIO est professeur en sciences environmentales à l’Université nationale de Colombie Sede Amazonia.

Marie-Hélène PARIZEAU est professeure de philosophie à l’Université Laval.

Yannick RUMPALA est maître de conférences en science politique à l’Université de Nice.

Sébastien SCOTTO DI VETTIMO est chercheur indépendant, docteur en écologie du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).

Astrid ULLOA est professeure au département de géographie à l’Universidad Nacional de Colombia.

Alberto VARGAS est chercheur associé au Gaylord Nelson Institute for Environ- mental Studies at au Latin American, Carribean and Iberian Studies à l’Université de Wisconsin-Madison.


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