L’Accord de Paris a établi en 2015 que 1,5°C de réchauffement climatique serait le seuil à ne pas dépasser pour ne pas perturber de manière dangereuse le système climatique, suivant les mots de la Convention-cadre signée en 1992 à Rio.
Le Pacte Vert pour l’Europe vise rien de moins que l’absence d’émission de gaz à effet de serre nette d’ici 2050. L’adoption de cet objectif est une avancée dont le sérieux est attesté par une feuille de route documentée1, qui va bien au-delà des simples mesures d’efficacité énergétique et de croissance des énergies renouvelables (l’ancien « paquet énergie-climat »). De plus le Pacte pense parvenir à établir une société « juste et prospère, dotée d’une économie moderne, efficace dans l’utilisation des ressources et compétitive ». Dans le même temps, il pense parvenir à établir une société « juste et prospère, dotée d’une économie moderne, efficace dans l’utilisation des ressources et compétitive ». L’Europe se positionnerait en leader mondial dans le domaine de « l’économie verte ». Les citoyens et leur participation active seraient placés au cœur du dispositif. Des investissements initiaux seraient « l’occasion de mettre résolument l’Europe sur une nouvelle voie, celle d’une croissance durable et inclusive. Le Pacte Vert pour l’Europe accélérera et étaiera la transition nécessaire dans l’ensemble des secteurs ». La fameuse croissance verte serait donc à portée de main. Comment un tel tour de force est-il possible ?