‘Le corps-marché.
La marchandisation de la vie humaine à l’ère de la bioéconomie.’
Rencontre-débat avec Céline Lafontaine,
professeure à l’Université de Montréal
Avec la participation de Marie Gaille,
directrice de recherche au CNRS
Le mercredi 7 mai à 18h30, Paris
Lieu de la rencontre: l’atelier Dorat, 22 rue Chapon, 75003 Paris
Métro: Arts et Métiers (3 & 11) ou Rambuteau (11)
Pour une analyse de l’ouvrage Le corps-marché, voir l’article « Face à la bioéconomie, apprendre à être humain » par Catherine Larrère.
Le corps-marché. La marchandisation de la vie humaine à l’ère de la bioéconomie. (Editions du Seuil, avril 2014)
« Sang, tissus, cellules, ovules : le corps humain, mis sur le marché en pièces détachées, est devenu la source d’une nouvelle plus-value au sein de ce que l’on appelle désormais la bioéconomie. Sous l’impulsion de l’avancée des biotechnologies, la généralisation des techniques de conservation in vitro a en effet favorisé le développement d’un marché mondial des éléments du coprs humain.
Ce livre passionnant éclaire les enjeux épistémologiques, politiques et éthiques de cette économie particulière. Ainsi montre-t-il que la récupération des tissus humains promulguée par l’industrie biomédicale et l’appel massif au don de tissus, d’ovules, de cellules ou d’échantillons d’ADN cachent une logique d’appropriation et de brevetage. De même fait-il apparaître que, du commerce des ovocytes à la production d’embryons surnuméraires, l’industrie de la procréation assistée repose sur une exploitation du corps féminin. Et inévitablement dans notre économie globalisée, le capital issu de la « valorisation » du corps parcellisé se nourrit des corps des plus démunis, avec la sous-traitance des essais cliniques vers les pays émergents, ou le tourisme médical. Ainsi, ce n’est plus la force de travail qui produit de la valeur, mais la vie en elle-même qui est réduite à sa pure productivité.
Un livre essentiel sur les implications méconnues de l’industrie biomédicale. » (Présentation de l’éditeur)
Céline Lafontaine est professeure agrégée de sociologie à l’université de Montréal. Elle a notamment publié L’Empire cybernétique. Des machines à penser à la pensée machine (Seuil, 2004, prix Jeune Sociologue) et La Société postmortelle (Seuil, 2008).