Evénement organisé par la Fondation de l’Ecologie Politique, la Fondation Jean Jaurès et le collectif Emergence
L’éco-socialisme: de la théorie à la pratique
Mardi 5 juillet de 14h à 20h
Salle Gaston Monnerville, Palais du Luxembourg,
26 rue Vaugirard, 75006 Paris
Inscription obligatoire et gratuite
La prise en compte des défis qu’a révélés l’écologie n’ouvre-t-elle pas de nouvelles perspectives à l’idée socialiste? Le rapprochement de la volonté d’émancipation sociale que celle-ci exprime et de la lutte pour la préservation de la biodiversité, la transformation du modèle productif, la sobriété énergétique ne constitue-t-il pas l’opportunité la plus féconde pour celles et ceux qui n’ont pas renoncé à organiser la société par la démocratie? N’y-a-t-il pas une convergence naturelle entre ces deux courants? Comment alors définir ce que pourrait être un éco-socialisme?
Tel est le sens de ce colloque organisé avec le concours de deux grandes Fondations (Jean Jaurès et de l’Ecologie politique) et qui réunira autour de cette question intellectuels et acteurs de terrain.
PROGRAMME
Accueil et introduction (14h – 14h30)
«A la recherche de l’éco-socialisme» par Gaëtan Gorce (Sénateur de la Nièvre), Lucile Schmid (Vice-présidente de la Fondation de l’Ecologie Politique) et Gilles Finchelstein (Directeur de la Fondation Jean Jaurès).
1) Quelle prospérité, quel partage des richesses sans croissance ? (14h30 – 16h)
Le XXIe siècle bat en brèche les fondements de notre modèle économique: le mythe néo-libéral de croissance infinie dans un monde fini a vécu; l’énergie bon marché, qui a permis d’atteindre ces niveaux de croissance économique, est un lointain souvenir; le dopage de notre économie à la croissance est aujourd’hui devenu néfaste pour la société tout entière. Comme il n’est ni envisageable, ni souhaitable de revenir aux «Trente glorieuses» le projet éco-socialiste pose ces questions fondamentales: quelle prospérité espérer avec des ressources naturelles limitées? Quels indicateurs pour mesurer cette prospérité et remplacer le PIB? Quel nouveau modèle de développement bâtir sur cette base? Quelles répartitions du travail et des richesses pour cette nouvelle société sobre et soutenable?
Participants:
– Gabriel Colletis, économiste, spécialiste de l’industrie.
– Romain Felli, docteur en science politique, spécialiste de l’impact des questions environnementales sur les sociétés.
– Baptiste Mylondo, économiste spécialiste du revenu de base.
Animation: Géraud Guibert (La Fabrique écologique).
2) Comment bâtir une nouvelle économie locale et durable et transformer nos modes de vie ? (16h – 17h30)
La mondialisation, qui ne connaît d’autre rationalité que celle des prix, est à l’origine d’une surexploitation des ressources naturelles, d’une multiplication aussi exponentielle qu’inutile des déplacements des hommes et des marchandises, ainsi que d’une dangereuse financiarisation de l’économie aujourd’hui largement déconnectée du réel. Le projet éco-socialiste se doit de proposer un nouveau modèle économique nettement plus respectueux des équilibres sociaux et environnementaux. Ainsi cette table ronde pose les questions suivantes: comment bâtir des économies locales privilégiant les circuits courts? Comment parvenir à bâtir une économie circulaire peu demandeuse en ressources naturelles où les déchets des uns sont les matières premières des autres? Est-il possible de bâtir des circuits économiques à taille humaine, largement déconnectés d’une finance folle et rapace et tentant de fonctionner en relative autarcie? Quelles transformations cela impliquera-t-il pour nos modes de vie?
Participants:
– Jens Althoff, directeur du bureau de Paris de la Fondation Heinrich-Böll.
– Debora Fischkandl, présidente de l’association Boutique sans Argent.
– Antoine Lagneau, président de l’association Agir pour l’environnement.
– Jean-Daniel Lévy, directeur du département Opinion de Harris Interactive.
Animation: Silvia Marcon (Fondation de l’Ecologie Politique).
3) Comment adapter notre démocratie à l’enjeu écologique ? (18h – 19h30)
Rebâtir des communautés et des économies locales pose naturellement la question du fonctionnement démocratique sur une échelle territoriale qui permette d’associer directement les citoyens au processus de décision. Plus largement, les choix cruciaux qu’implique la transition écologique ne sauraient relever uniquement de quelques responsables politiques, technocrates ou lobbys financiers. Pour s’assurer de la légitimité populaire de ces choix, quelle rénovation démocratique devons-nous mettre en œuvre? A l’autre bout du spectre territorial, alors que le défi climatique impose des décisions essentielles à l’échelle internationale, quelle délicate légitimité démocratique peut-on envisager pour parvenir à une forme de gouvernance mondiale?
Participants
– Cyril Lage, co-fondateur de Démocratie Ouverte.
– Sophia Mappa, psychanalyste, professeure honoraire et consultante internationale.
– Lucile Schmid, vice-présidente Fondation de l’Ecologie Politique.
Animation : Blaise Gonda (Fondation Jean Jaurès).
Conclusion (19h30 – 20h)
Catherine Larrère (Présidente de la Fondation de l’Ecologie Politique) et Fabien Escalona (Fondation Jean-Jaurès).