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Lectures écolo.. sous le sapin écolo!

- 17 décembre 2015

Les lectures incontournables de la fin 2015 !

Capture d’écran 2015-12-10 à 18.19.40.pngDictionnaire de la pensée écologique

Sous la direction de Dominique Bourg, Alain Papaux

Dominique Bourg, philosophe, est professeur à la Faculté des Géosciences et de l’Environnement de l’Université de Lausanne. Vice-président de la Fondation Nicolas Hulot, il est notamment l’auteur, avec Augustin Fragnière, de La Pensée écologique. Une anthologie (Puf, 2014). Alain Papaux, juriste et philosophe, est professeur de philosophie du droit à la Faculté de Droit et de philosophie du droit de l’environnement à la Faculté des Géosciences et de l’Environnement de l’Université de Lausanne.

Quatrième de couverture

Ce dictionnaire ne se limite ni à l’écologie politique, ni à l’écologie scientifique, ni à l’écologisme, mais rassemble au contraire toutes les réflexions, les constructions conceptuelles et les pistes d’action que peuvent inspirer l’état de la planète et le fonctionnement de la Biosphère. Il embrasse donc un spectre très large de disciplines et de collaborateurs, tirant le meilleur parti de l’hybridation, propre à la pensée écologique, des domaines naturels et sociaux interprétés à la lumière des sciences dures et des sciences humaines. À travers 357 articles écrits par 260 auteurs, le lecteur y trouvera des développements sur des notions clés, sur des livres déterminants ou sur des auteurs désormais classiques.
Parce que la pensée écologique embrasse une échelle nouvelle et menaçante de perturbations infligées au milieu, réinterrogeant la place de l’homme au sein de la nature, et parce que le champ de l’écologie est loin d’être univoque, ce dictionnaire se veut à la fois critique, historique et prospectif, n’hésitant pas à proposer des points de vue contradictoires sur des notions centrales.

Le conseil de la FEP :

Cadeau pour experts et érudits ou cadeau-découverte ?

357 articles, on ne peut plus actuels, recensent de façon très exhaustive le vaste champs de la pensée écologique, le dictionnaire est une somme et un incontournable de 2015.

Deux publics nous semblent privilégiés : le premier, piqué d’écologie, aime dépasser les frontières disciplinaires tout en restant cloué à son fauteuil pour l’intégralité des fêtes car la lecture d’un article enchaînera la suivante, une idée lui donnera envie de feuilleter plus loin ce terrain familier et voilà, bon 2016, bonne année et bonne santé !

Le deuxième public débute, curieux et rompu à l’exercice de la pensée critique, souhaite s’informer et picorer des bouts de concepts afin de s’orienter, entre notions et auteurs classiques, dans la vaste jungle de la pensée écologique. Nous aurions tant aimé recevoir ce cadeau il y une quinzaine d’années et savourer cette belle découverte, profitez !

Dictionnaire de la pensée écologique, Dir. Dominique Bourg et Alain Papaux, PUF, 2015. 


Capture d’écran 2015-12-17 à 12.10.30.pngESPRIT – N° 420 – Décembre 2015 – Habiter la Terre autrement

Comment penser l’anthropocène ?

‘Alors que se tient en décembre 2015 à Paris la 21e conférence des Nations unies sur les changements climatiques, les représentants des nations vont tenter de négocier un accord à l’horizon de 2020. La Cop21 sera-t-elle un succès ou un échec ? Cette question importante ne nous paraît pourtant pas la plus centrale. Bien sûr, nous espérons un accord qui puisse être à la fois universel et le plus équilibré possible entre les pays du Nord et du Sud, des versements substantiels au Fonds vert qui doit permettre l’adaptation climatique et une association réelle des Ong et de la société civile à ce sommet. Mais nous avons choisi de faire un pas de côté pour évaluer comment les sciences humaines réfléchissent au changement climatique. L’occasion nous en a été donnée par un colloque, dont Esprit était partenaire, « Comment penser l’anthropocène ? », les 5 et 6 novembre 2015, organisé par le Collège de France, la Fondation de l’écologie politique et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Le terme d’anthropocène a été forgé par deux scientifiques en 2000. Pour l’humanité, y entrer, c’est se situer dans une nouvelle ère géologique marquée par les effets systémiques, globaux et irréversibles des actions humaines sur la nature. Ce constat ne concerne pas que les géologues. L’anthropocène est d’abord une manière de qualifier les responsabilités qui incombent désormais aux êtres humains vis-à-vis de la nature et des générations à venir, et la modification des comportements individuels et collectifs que cela implique. Penser et agir dans l’anthropocène, c’est habiter différemment la Terre. (…)’.

Pour lire l’intégralité de l’article de Jonathan Chalier et Lucile Schmid, rendez-vous sur le site d’Esprit.

Le conseil de la FEP :

Pierre Charbonnier, Philippe Descola, Dale Jamieson, Catherine Larrère, Marie-Hélène Parizot contribuent à ce dossier qui fait écho au colloque de novembre dernier et en prolonge les débats. Si vous n’avez pas pu les écouter au Collège de France et débattre avec eux, ne perdez pas l’opportunité de le lire avant 2016. Une mention spéciale à l’article de Pierre Charbonnier L’ambition démocratique à l’âge de l’anthropocène, qui ouvre la ‘boite à outils’ du politique et nous permet d’apercevoir ce que l’anthropocène fait à la société, au pouvoir et à la nature.

La table ronde du numéro 420 réunit, autour de l’action collective face au changement climatique : Yannick Jadot, Chantal Jouanno, Catherine Larrère, Marie-Hélène Parizot et Jean Pisani-Ferri. Comment ne pas s’assoir et discuter ?

ESPRIT – ‘Habiter la Terre autrement’, N° 420, Décembre 2015.


Capture d’écran 2015-12-17 à 12.22.09.pngLe déni climatique

Henri Landes est maître de conférences à Sciences Po Paris et cofondateur de l’association CliMates dont il a été le président.
Thomas Porcher est docteur en économie, professeur associé à PSB (Paris School of Business) et chargé de cours à l’université Paris-Dauphine. Il est l’auteur de 
Le mirage du gaz de schiste (Max Milo, 2013).
Quatrième de couverture
Ce livre établit un constat sans concession : nous sommes tous climato-sceptiques.
Nous sommes conscients que notre activité est responsable du réchauffement climatique et nous en identifions les conséquences comme la fonte de la calotte glacière ou les dizaines de millions de réfugiés climatiques chaque année dans le monde. Pourtant, nous continuons à subventionner généreusement les énergies fossiles, à promouvoir des traités de libre-échange sans clause sur le climat et à utiliser des indicateurs de mesure qui comptabilisent uniquement la production marchande.
Ce livre dévoile cette hypocrisie et montre que nous avons les moyens de relever le défi climatique. Une autre voie existe, c’est en réalité juste une question de choix.

Le conseil de la FEP :

A offrir a tous ceux qui ont savamment ignoré la COP21 et ses conclusions (c’était possible, oui oui, et nous en connaissons tous quelques-uns..) et qui pensent qu’une action internationale en faveur de la réduction des gaz a effet de serre peut encore attendre, car il faut d’abord retrouver un rythme de «croissance» soutenu. Un langage simple et un style direct permettent à ce petit livre de transmettre les informations essentielles pour comprendre les principaux enjeux, sociaux et économiques, liés au dérèglement climatique, et leur extrême interdépendance. Comment parvenir à dépasser le modèle énergétique dominant sans intégrer la contrainte climatique dans les négociations commerciales intra-Etats, dans les traités de libre-échange et plus généralement sans remettre en cause la logique d’action de l’OMC-Organisation Mondiale du Commerce? Les auteurs convainquent par la pertinence de leurs arguments.

Henri Landes, Thomas Porcher, Le déni climatique, Max Milo, 2015.


Capture d’écran 2015-12-18 à 02.26.23.pngFaut-il donner un prix à la nature?

Jean Gadrey est économiste, professeur honoraire à l’Université de Lille-1, il est notamment l’auteur de Adieu à la croissance. Bien vivre dans un monde solidaire (2010), et Les nouveaux indicateurs de richesse (avec F. Jany-Catrice, 2007).

Aurore Lalucq est économiste et co-directrice de l’Institut Veblen pour les réformes économiques, elle est notamment l’auteure de «Les banquiers contre les banques» (avec W. K. Black, 2015) et de Transition écologique, mode d’emploi (avec P. Frémeaux et Wojtek Kalinowski, 2014).

‘Le principe du «pollueur payeur» semble communément admis. Un dommage écologique, souvent à l’origine de dommages humains, aurait ainsi une traduction monétaire juste. Mais alors, comment déterminer le montant dû? Est-ce vraiment la solution la plus efficace pour surmonter la crise écologique? Faut-il «mettre la nature à prix» pour la préserver? Les outils inventés par les économistes à cet effet sont-ils fiables?

Le débat fait rage. Il est parfois très technique, rendu opaque aux citoyens. Il est pourtant essentiel que tous s’en emparent. Si la nature n’a pas de prix, la protéger a un coût – et ne pas la protéger plus encore. Dans certains cas, le recours à des outils monétaires peut faire partie des atouts de la transition. S’appuyant sur des exemples concrets, les auteurs passent au crible les différents dispositifs. Ils détaillent les expériences positives comme les dérives du système, rendent compte des controverses au sein des milieux environnementaux et industriels et formulent des propositions qui peuvent nourrir les politiques de transition en France et en Europe.’ (Présentation de l’éditeur)

Le conseil de la FEP :

Lauréat du Prix de la Fondation de l’Ecologie Politique 2015, c’est l’ouvrage qui ravira tous les écologistes pour les fêtes. Synthétique, pédagogique tout en étant rigoureux sur les contenus, et illustrés de nombreux exemples concrets, il rend accessibles les enjeux de la monétarisation de la nature même à ceux dont l’esprit devient revêche au contact du langage économique.

Jean Gadrey, Aurore Lalucq, Faut-il donner un prix à la nature?, Les Petits Matins/Institut Veblen, 2015.

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