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Désinvestir pour mieux investir : des choix capitaux pour le climat !

Par Fabien HASSAN, Hugues CHENET

GRISE MINE POUR L'INVESTISSEUR DU FOSSILE

Un matin de 2035, le professeur Paul Lueur, Président de l’Université Edwin Drake, méditait en regardant depuis les fenêtres de son vaste bureau les étudiants qui manifestaient pour exiger sa démission. « Un mal pour un bien », c’est en ces termes qu’il repensa au 14 février 2015. Pour lui, cette date avait longtemps été un anniversaire, un jour à ne pas oublier. Il avait toujours trouvé ça un peu fleur bleue mais amusant, d’avoir rencontré sa femme un 14 février. Vingt ans d’un couple heureux, qui traverserait cette nouvelle crise comme il avait traversé les précédentes.

Ce que Paul ne savait pas, ce samedi soir de 2015 où il dînait pour la première fois avec sa future femme, peu avant l’obtention de son master de finance, c’est qu’au même moment se terminait le premier Global Divestment Day, Journée Mondiale de Désinvestissement des combustibles fossiles. Et comment l’aurait-il su ? Le climat ne l’avait jamais intéressé. Et le désinvestissement, ça sonne un peu « décroissance », pas vraiment sa tasse de thé politique.

Devenu professeur de finance en 2021, puis gestionnaire des titres de l’Université quelques années plus tard, sa carrière avait décollé avec la loi sur l’Autonomie Renforcée des Centres d’Excellence. Inspirée des universités américaines, cette loi autorisait les centres d’excellence, nouvelle désignation des regroupements d’universités, à recueillir des fonds privés et à les placer sur les marchés pour couvrir leurs frais de fonctionnement, que l’Etat ne voulait plus assumer.

Autrefois isolé dans un poste plutôt tranquille et dont personne ne voulait, Paul Lueur se retrouva propulsé à la tête de millions, puis de milliards d’euros d’actifs au fur et à mesure des regroupements et alliances entre universités. Très vite, les nouvelles règles d’optimisation de la gestion adoptées par la présidence de l’Université Edwin Drake avaient créé un mécanisme d’incitations pour les gestionnaires de fonds.

En fonction de la performance annuelle du fonds de gestion de la dotation de l’Université, Paul avait accumulé les primes et les bonus. Les années de crise financière, il ne touchait que son salaire fixe. Les primes étaient calculées uniquement en fonction des objectifs annuels du fonds, sans tenir compte des pertes passées, ni d’une quelconque stratégie de long terme.

Placé au cœur de la gestion de l’établissement, Paul finit par être nommé logiquement à la tête de l’Université Edwin Drake. Une promotion saluée comme inévitable, malgré l’avis défavorable des étudiants.

Trois années de présidence depuis 2032, pendant lesquelles il avait affirmé son autorité. Et puis tout s’était écroulé soudainement. Le scandale, la démission, l’opprobre. Son orgueil l’avait perdu. Il avait voulu laisser une trace. L’année passée, des étudiants de son cours de gestion d’actifs lui avaient demandé de faire leur mémoire sur la gestion du fonds de dotation de l’université. Le Président Lueur avait toujours refusé de donner aux étudiants accès à ses données, « une atteinte inacceptable au secret des affaires ».

Fallait-il pour autant qu’une gestion si exemplaire tombe dans l’oubli ? Trois de ses étudiants préférés, bons élèves, admiratifs de sa gestion et fiables, étaient à l’origine de cette nouvelle demande. Dès lors, comment leur refuser ? Ils allaient faire un devoir mémorable, une ode à son concept de « gestion par la variance », dont M. Lueur proclamait qu’elle avait révolutionné la gestion d’actifs au début des années 2020.

Munis des données sur la gestion du fonds de dotation, les étudiants avaient trop bien travaillé. Ils avaient découvert le montage qui avait permis à l’université d’acquérir des titres de compagnies pétrolières. Or, grâce aux campagnes du mouvement de désinvestissement, l’université, comme la plupart des organismes publics, s’était depuis bien longtemps engagée à ne plus financer les énergies fossiles.

Paul Lueur était trop malin pour acheter directement ce type d’actions. Les secrets de sa gestion de l’université étaient plus subtils que des simples prises de participation. Paul Lueur avait inventé un schéma offshore, en passant par des sociétés et des véhicules opaques hébergés dans les îles vierges britanniques, un de ces territoires qui refusent obstinément de participer à la lutte contre les paradis fiscaux.

Pire, les étudiants découvrirent rapidement que depuis que Paul Lueur était à la tête du fonds de l’université, sa participation dans le secteur fossile n’était jamais passée sous la barre des 10%.

Vu la performance boursière déplorable des entreprises du secteur fossile, ces actifs auraient dû être revendus il y a bien longtemps. De crise climatique en crise climatique, les Etats avaient fini par prendre des mesures. Le Sommet sur le climat réuni à Paris en 2015 avait été le déclencheur. Des vagues de taxation carbone, de quotas d’émissions, et de normes environnementales, avaient emporté l’essentiel de la capitalisation boursière des entreprises pétrolières. Celles-ci avaient senti le vent tourner en Europe. Elles n’avaient pas anticipé le retournement climatique de la Chine, et encore moins de l’Afrique.

Cependant, Paul Lueur était bien conscient que la revente des parts aurait attiré l’attention. La presse et les étudiants auraient découvert l’acquisition de titres du secteur pétrolier par le fonds de l’université à la fin des années 2020. Une décision incompréhensible, un pari personnel du directeur. Paul Lueur rejetait les politiques climatiques dans leur ensemble, l’acquisition de ces titres était comme un défi caché à tout ce en quoi il refusait de croire. Le nez fixé sur les chiffres colossaux des réserves fossiles inexploitées, il était resté obstinément persuadé que le marché trouverait un jour le moyen de valoriser à nouveau ces énergies.

Au fil des années, la sous-performance du fonds de l’université devint de plus en plus difficile à cacher. Les grands contentieux des années 2030 sur la responsabilité historique des entreprises du secteur fossile dans le changement climatique avaient entraîné de lourdes condamnations, un coup supplémentaire porté à la valorisation des titres financiers du secteur.

Les étudiants montrèrent que les années de sous-performances du fonds s’expliquaient en grande partie par ces baisses successives, mais que le directeur avait systématiquement justifié les pertes par des arguments plus ou moins tronqués ou exagérés.

Ce matin de 2035, Paul Lueur savait que ses jours à la tête d’Edwin Drake étaient désormais comptés : au-delà de l’erreur de gestion, vingt ans après le lancement du mouvement de désinvestissement des combustibles fossiles, il était inimaginable pour une université française de détenir des titres dans le secteur responsable du plus grand mal du 21e siècle, le réchauffement climatique.

LE RAPPORT ACCABLANT DES ÉTUDIANTS

En lisant le rapport de ses meilleurs étudiants, le professeur Lueur fut impressionné. Il avait eu raison sur les qualités du trio, c’était le meilleur mémoire qu’il lisait depuis longtemps. En plus de leur découverte, les étudiants revenaient sur l’histoire du mouvement de désinvestissement des combustibles fossiles.

Le mouvement qui venait de mettre un terme à l’ascension de M. Lueur avait commencé en 2012 sous le nom « Go Fossil Free ». Initié par l’association américaine 350.org, il identifiait les investisseurs susceptibles d’être sensibilisés aux questions climatiques, leur demandait de renoncer à tout nouvel investissement dans le secteur fossile et de liquider leurs participations existantes. Les universités, les groupes religieux et les municipalités étaient donc sommés de vendre certains de leurs actifs.

Malgré un premier refus en octobre 2013 de l’Université d’Harvard[1], la plus riche du monde, quelques succès aux Etats-Unis ou en Australie avaient attiré l’attention du grand public. En mai 2014, l’Université de Stanford en Californie avait été la première grande institution mondialement connue à renoncer à ses participations dans le secteur du charbon[2]. De grandes villes comme Seattle et San Francisco avaient ensuite rejoint le mouvement.

Les 13 et 14 février 2015, le mouvement était passé à une autre échelle. Une journée mondiale avait été lancée. Elle offrait aux investisseurs l’occasion d’annoncer leurs engagements lors de conférences de presse toujours plus importantes.

Les étudiants du Professeur Lueur montraient bien que le but n’était pas de priver les compagnies pétrolières de financement. A l’époque, les majors du secteur pétrolier étaient si puissantes que personne n’osait imaginer le nombre de milliards qu’il aurait fallu désinvestir pour commencer à peser sur leur coût de financement. Cette limite, les fondateurs du mouvement l’avaient bien senti. Dès 2015, ils écrivaient sur leur site : « Avant d’être une stratégie économique, le désinvestissement est un acte moral et politique » (gofossilfree.org/fr). Leur référence était le mouvement de désinvestissement destiné à lutter contre l’apartheid. « Dès le milieu des années 1980, 155 universités, parmi lesquelles quelques-unes des plus célèbres du pays, avaient retiré leurs fonds des entreprises commerçant avec l’Afrique du Sud. 26 gouvernements d’état, 22 comtés et 90 villes, dont certaines des plus importantes de leur nation, avaient pour leur part cessé d’investir dans les multinationales qui faisaient affaire en Afrique du Sud ».

Dès le départ, il était donc clair que le mouvement aurait peu de chances de couper le financement aux entreprises pétrolières. Leurs gigantesques profits accumulés leur permettaient d’autofinancer l’essentiel de leur développement. Elles bénéficiaient du soutien de nombreux gouvernements. Cependant, « Si la vente d’actions peut ne pas exercer un impact immédiat sur les entreprises de l’industrie des combustibles fossiles, en particulier lorsqu’elles sont aussi colossales qu’Exxon, elle permet malgré tout de semer le doute sur la viabilité du modèle d’affaires de cette industrie » (gofossilfree.org/fr).

L’achat d’actions ou d’obligations émises par ces entreprises ne contribue pas directement à leur financement : une entreprise se finance en émettant des actions ou des obligations, mais elle ne perçoit pas d’argent lorsque ces titres sont échangés entre acteurs financiers. On désigne ces échanges comme le marché secondaire, par opposition au marché primaire.

La mise sur le marché de titres correspond au marché primaire, c’est le moment où l’entreprise se finance. Il y a des liens plus ou moins indirects entre l’attractivité des titres sur le marché secondaire et la capacité d’une entreprise à lever des fonds, mais ces liens sont trop faibles pour que la revente d’actions par des investisseurs institutionnels puisse vraiment avoir un effet sur les coûts de financement des grands projets de développement et de prospection dans les secteurs pétrolier et gazier.

Convaincus par cet argumentaire, dès les années 2020, l’immense majorité des universités, hôpitaux, fondations liées à des partis politiques, communautés religieuses et organisations non gouvernementales s’étaient engagés à désinvestir des combustibles fossiles.

Les investisseurs se seraient bien passés de cette médiatisation. Le mouvement de désinvestissement avait attiré l’attention des opinions publiques sur le rôle du secteur financier dans la lutte contre le réchauffement climatique. Au début des années 2000, il y a seulement 35 ans, la majorité des gens pensait que la finance était un secteur non polluant, par opposition à l’industrie, et donc neutre climatiquement.

LE TOURNANT DE PARIS 2015

Autour du sommet de Paris de 2015, le secteur financier prit un tournant. Les banques, les assureurs, et les grands fonds comprirent que le faible impact climatique de leurs ordinateurs et de leurs sièges sociaux à consommation négative n’était qu’un mirage. Le vrai impact climatique des banques n’était pas dans la consommation d’énergie de ses employés et de leurs voyages d’affaires, mais dans le choix des activités économiques qu’elles finançaient.

Dans un premier temps, la volonté d’une partie du secteur financier d’évaluer plus finement son impact climatique se heurta à des obstacles techniques. La seule méthode disponible était la mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES), ou empreinte carbone, des entreprises financées. Au regard de l’objectif de transition énergétique, cette méthode n’était pas l’outil adéquat ; elle permettait seulement de mesurer l’exposition aux activités polluantes, sans informer de la contribution au financement de la transition.

En effet, diminuer l’empreinte carbone de son portefeuille revient souvent pour un investisseur à vendre ses participations dans les entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre, au profit d’entreprises moins émettrices. Cette approche présente deux limites fondamentales. Premièrement, certaines activités économiques peuvent être très polluantes mais sans alternative à un moment donné. C’était le cas du secteur du ciment il y a 20 ans. Or ce secteur a eu besoin de financements significatifs pour innover et développer des technologies de rupture. Si aujourd’hui en 2035, le ciment a pu être remplacé par des matériaux moins polluants, c’est grâce à l’innovation des entreprises du secteur et à leurs financeurs.

Surtout, les émissions d’une entreprise ne renseignent que sur son passé. Or l’impact climatique passé d’une entreprise est une information instructive, mais en un sens, n’a que peu d’importance pour l’investisseur en comparaison des émissions de GES à venir (à l’exception des contentieux sur la responsabilité historique dans le changement climatique). Le futur est en effet particulièrement déterminant. Il faut donc analyser les orientations et les investissements pris par les entreprises pour comprendre si, en vertu de leur « service économique rendu », elles intègrent suffisamment les problématiques climatiques.

Il a fallu quelques années pour développer les outils capables de mesurer l’impact climatique des portefeuilles financiers. Dès les années 2015-20, des méthodologies abouties étaient disponibles. Depuis 2018, dans l’Union européenne, il était devenu impossible de commercialiser un produit financier sans indiquer au consommateur l’impact climatique qu’aurait son placement.

Bien sûr au départ, en 2013, tous les investisseurs ne tenaient pas compte de ces informations. Mais progressivement, le mouvement gagna les syndicats, les étudiants, les membres des communautés religieuses, une partie des consommateurs, les gouvernements et les donateurs des organisations non gouvernementales, tous veillant à limiter l’impact climatique de leur épargne.

Pour les acteurs purement privés, ce furent les incitations fiscales mises en place à partir de 2020 autour de ces indicateurs qui firent la différence. Elles avaient convaincu les plus réticents de leur intérêt financier immédiat à tenir compte de leur impact climatique, ne serait-ce que pour limiter leur facture fiscale.

Le mouvement de désinvestissement des combustibles fossiles ne s’embarrassait pas de ces subtilités sur l’impact climatique relatif de chaque entreprise, car l’objectif était bien de montrer que la transition vers une économie décarbonée ne pouvait se faire sans rupture avec la civilisation du pétrole et du gaz. Il ne cherchait pas à comprendre si au sein du secteur pétrolier, certaines entreprises valaient mieux que d’autres et quelle part de produits d’origine fossile devait être acceptée, ni qui se devait de les financer. Cette simplicité du message avait été critiquée comme caricaturale, mais elle fit la preuve de son efficacité en facilitant sa diffusion et, in fine, son impact.

Ce message donnait une teneur politique et morale à la lutte contre le réchauffement climatique. Il mettait en lumière les jeux d’intérêts croisés, et révéla l’aspect combatif de la transition énergétique. En apparence, la transition énergétique était un développement positif et consensuel, ce qui rendait l’écart entre l’ampleur des désastres environnementaux et les mesures politiques prises de plus en plus incompréhensible.

Le mouvement Go Fossil Free répondit à ce désarroi : la lutte contre le réchauffement climatique était aussi une affaire de choix. Si les majors du secteur pétrolier parvenaient à maintenir un taux de croissance élevé sans changer de business model, alors il ne pourrait pas y avoir de transition vers les énergies alternatives, tout simplement parce que la demande d’énergie serait presque entièrement satisfaite par les sources fossiles.

En désignant un ennemi, le discours sur le désinvestissement avait contribué à transformer le thème consensuel de la transition énergétique en un combat empreint d’une forte dimension culturelle. En incitant les investisseurs à refuser de contribuer, même très indirectement, au financement des énergies fossiles, le mouvement avait posé d’emblée la question des alternatives. Que faire des sommes désinvesties ? Il fallait bien les placer ailleurs, et donc désigner les secteurs les plus méritants au regard des objectifs climatiques.

Ainsi, le mouvement de désinvestissement et le réinvestissement qu’il avait entraîné sont devenus le cœur du débat sur le rôle de la finance dans l’accompagnement de la transition énergétique. « Invest, Divest » (Investir, Désinvestir), tout était dans ces deux mots du président américain Barack Obama dans son discours du 25 juin 2013, que les historiens considèrent comme le premier pas « financier » de la conversion des Etats-Unis à la politique climatique.

A chaque fois qu’un gros investisseur s’engageait à rejoindre le mouvement, il reposait publiquement la question des placements alternatifs. Les étudiants ou les citoyens qui obtenaient de leur université ou de leur municipalité un renoncement aux placements dans les secteurs fossiles étaient confrontés à cette question. Leur réflexion avait permis de perfectionner les indicateurs de performance climatique des portefeuilles, et de financer la recherche et le développement de technologies nouvelles.

Tout cela, Paul Lueur le savait. En privé, il n’avait jamais caché son agacement face à ces mouvements. Pour lui, pénaliser les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre et ceux qui les financent n’était jamais qu’un impôt de plus, un obstacle à la juste allocation des capitaux par le libre jeu des marchés financiers. Il était intarissable sur la perversité de la moralisation de la vie économique, qu’il comparait à Staline à grands renforts de raccourcis historiques, d’approximations volontaires, et de variations sur le thème de l’enfer pavé de bonnes intentions.

En regardant une nouvelle fois les étudiants qui s’agglutinaient devant ses fenêtres, Paul comprit enfin l’intérêt du désinvestissement. Il fait tomber les masques, mobilise les plus jeunes. L’un d’eux venait de crier sous ses fenêtres « Paul Lueur, Payeur ». Paul esquissa un sourire, il leur en a fallu du temps... Sa chute, il fallait l’admettre, ne devait pas grand-chose au hasard.

Avant d’aller remettre sa démission, dans un ultime geste de contrition, Paul Lueur signa sa dernière décision en tant que Président. Elle consistait à changer le nom de l’institution qu’il avait dirigée, lui permettant de tourner le dos à sa triste gestion. Ce fut l’acte de naissance de l’Université Éole.


Cette contribution au projet « PARIS CLIMAT 2015 : 20 ANS APRÈS » paraît en collaboration avec l’initiative 2° Investing [2°ii] dans le cadre des journées mondiales du désinvestissement qui ont lieu les 13 et 14 février 2015 (http://gofossilfree.org/fr/journee-mondiale/ ).

Capture d’écran 2015-02-12 à 14.03.40.pngL’initiative 2° Investing [2°ii] est un think-tank rassemblant institutions financières, émetteurs, pouvoirs publics, organismes de recherche, experts et ONG. Association d’intérêt général dédiée à la recherche et à la sensibilisation, 2°ii a pour objectif de promouvoir la prise en compte par les investisseurs, et le cadre réglementaire associé, des contraintes climatiques et des besoins de financement à long terme. Créée à Paris en 2012, 2°ii a ouvert début 2015 un bureau à New-York, compte aujourd’hui 100 membres, et se développe autour d’un réseau international (USA, Europe, Chine, Australie).

La liste de travaux et publications est disponible sur : www.2degrees-Investing.org