Ecolo. La démocratie comme projet. De Benoît Lechat
Longtemps présenté et perçu comme un parti pas comme les autres, Ecolo a réussi en 30 ans à se faire sa place parmi les quatre « grands » partis dans le paysage politique belge francophone.
Longtemps présenté et perçu comme un parti pas comme les autres, Ecolo a réussi en 30 ans à se faire sa place parmi les quatre « grands » partis dans le paysage politique belge francophone.
Crise économique et crise démocratique partagent en partie les mêmes causes : la déstabilisation de la signification de l’idéal démocratique, l’impuissance des modes de régulation actuels à prendre en charge la décision collective et une crise des programmes politiques. L’analyse de ces causes conduit toutefois à penser que, tant au niveau de l’Union européenne que de ses Etats membres, le sentiment de crise démocratique précède sous de nombreux aspects l’éclatement de la crise économique et financière.
La Fondation de l’Ecologie Politique a décidé d’accorder chaque année un « Prix du Livre d’Ecologie Politique » à un ouvrage francophone qui, par la qualité des idées et réflexions qu’il expose, concourt de manière significative à l’approfondissement de la pensée écologiste, à la compréhension de la crise écologique ou à l’élaboration de solutions ou d’actions publiques visant à la transformation écologique de la société.
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de Gaëtan Mortier le 20 août 2014. Gaëtan avait accompagné les débuts de la Fondation avec enthousiasme et concouru à la mise en place de nos instances.
Les résultats des élections européennes de 2014 en France (un taux de participation de 42,43%, le parti d’extrême droite en tête avec près de 25% des voix, moins de 14% des voix pour le parti socialiste au gouvernement) a produit tout à la fois un effet de sidération (et un flot de commentaires) mais aussi une indifférence résignée à l’égard de résultats attendus, annoncés, prévisibles. Cette grosse fatigue à l’égard de la politique instituée semble s’ajouter aux comportements de défiance ou protestataires qui progressent depuis le début des années 1990. Le meilleur signe en est probablement l’échec de la mobilisation de rue contre cet ordre d’arrivée, à l’inverse de ce qui s’était passé en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen a été qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle.
Dans le contexte politique actuel, le leitmotiv des écologistes doit être de ramener les capacités d’imagination, d’invention et d’expérimentation au premier plan de l’action et de la réflexion politiques. L’innovation est incontournable pour affronter les enjeux de notre temps : la régulation de la mondialisation, le combat contre le réchauffement climatique, la mise au pas de la finance, la lutte contre les inégalités, la refondation de notre protection sociale, la poursuite de l’intégration européenne, la lutte contre les populismes et, bien entendu, transversalement à l’ensemble de ces défis, la revitalisation de notre démocratie. Mais nous ne parlons pas d’abord de l’innovation technologique. L’ambition politique des écologistes réside davantage dans l’innovation sociale et son appropriation.
La « radicalité démocratique » comme élément constitutif du projet écologiste. Cette spécificité, mise en exergue dans le livre de Benoît Lechat «Ecolo. La démocratie comme projet.», ne prémunit évidemment pas les partis écologistes de développements ou logiques contraires à cette “exigence démocratique”. Elle constitue néanmoins une composante progressiste de leur patrimoine qui peut sans cesse être réactivée et qui engage la responsabilité des individus.
Deux ans sont passés depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République. Il a hérité d’une situation difficile. Pour autant, rarement la crédibilité d’un responsable politique n’a chuté aussi fortement ni rapidement. En cause, la politique menée, mais aussi une attitude de déni de réalité qui contribue à déconsidérer encore un peu plus la parole et l’action politiques au bénéfice de l’extrême-droite.
La Fondation de l’Ecologie Politique a organisé le lundi 23 juin 2014 au Sénat, une conférence de présentation de la note d’Eloi Laurent ‘Les inégalités environnementales en France. Analyse – Constat – Action’.
Vous pouvez visionner ici les vidéos issues de cette conférence.
Du 8 au 11 mai dernier, j’ai eu la chance d’être invité à représenter la Fondation de l’Écologie Politique lors de la dernière édition du forum d’échange entre jeunes européens organisé par la Heinrich Böll Greece et la GEF à Thessalonique (Grèce). À cette occasion, l’ « European youth dialogue » a réuni plus d’une centaine de jeunes activistes provenant de l’ensemble du continent, encore étudiants ou déjà actifs, mais tous militants d’un monde plus solidaire, d’une Europe fédérale et d’un modèle de développement à la fois harmonieux et écologique !