Le 23 mai 2017, la Fondation de l’Écologie Politique a organisé un Positive Tour dans les locaux de la Fondation pour le Progrès de l’Homme (FPH).
Lors de la visite, Matthieu Calame, le Directeur de la FPH, et Pierre Truong, l’architecte en charge de la rénovation, nous ont fait part des problématiques posées par de telles démarches.
L’écorénovation de la FPH est un modèle du genre qui a permis de transformer un bâtiment peu agréable pour ses utilisateurs – et qualifié de « passoire énergétique » – en un ensemble qui a drastiquement réduit ses consommations énergétiques tout en développant un cadre conviviale, lumineux et offrant un confort de travail exceptionnel. Bien qu’il ait été question pendant la visite des reflexions menées pour adapter l’idéal écorénovateur aux nombreuses contraintes imposées par le cadre légal et matériel, beaucoup des solutions d’écorénovation mises en œuvre sont inspirés d’autres expériences et seraient aisément reproductibles dans d’autres bâtiments.
En constant dialogue avec l’architecte voyer et l’architecte des bâtiments de France, Pierre Truong a mené une rénovation qui évite les extravagances architecturales, mais qui apporte des solutions remarquables : des matériaux qui réduisent la pollution intérieure, un mobilier modulable en bois massif, adapté aux besoins des utilsateurs, un système électronique qui contrôle la consommation du bâtiment, des vélos d’intérieur générateurs d’électricité, ou encore l’installation des toutes premières toilettes sèches dans un immeuble en France.
Le Directeur de la FPH Matthieu Calame présentant le mobilier conçu sur mesure pour être facilement modulable.
Des étagères de différentes tailles peuvent être disposées et déplacées dans tout le bâtiment grâce à l’installation de supports adaptés le long des murs.
Découverte des toilettes sèches.
Elles fonctionnent grâce à un système de flux d’air et sont reliées à une cuve permettant de générer du compost.
L’installation de ces toilettes a permis à la FPH de diviser sa consommation par trois.
Explications autour du système d’isolation du bâtiment.
Nous avons par ailleurs abordé la question de l’énergie grise (énergie nécessaire à la mise en œuvre des travaux, à la production et au transport des matériaux et au traitement des déchets issus de la rénovation) qui doit être prise en compte dans une écorénovation pour mesurer son impact réel. Ainsi, dans le cadre de la rénovation d’un bâtiment ancien, il est parfois préférable de s’éloigner de l’objectif d’un bâtiment à énergie positive (qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme) si cet objectif conduit à une trop grande consommation d’énergie grise. La rénovation du bâtiment de la FPH a permis de diviser les consommations d’électricité et de gaz par quatre.
Pour en savoir plus sur la rénovation des locaux de la FPH, vous pouvez consulter la plaquette du projet en cliquant ici.