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Sélection pour le prix du livre d’écologie politique 2019

- 31 octobre 2019

Sélection pour le prix du livre d’écologie politique – édition 2019

Le Prix de la FEP 

La Fondation de l’Ecologie Politique accorde chaque année depuis 2014 un Prix du Livre d’Ecologie Politique à un ouvrage francophone qui, par la qualité des idées et réflexions qu’il expose, concourt de manière significative à l’approfondissement de la pensée écologiste, à la compréhension des enjeux écologiques ou à l’élaboration de solutions ou d’actions publiques visant à la transformation écologique de la société.

Le lauréat du 6e Prix du livre d’écologie politique sera annoncé vendredi 8 novembre lors de la nocturne du Salon Marjolaine.

– Selection 2019 –

Capture d’écran 2019-11-04 à 17.37.41.pngLETTRE À LA TERRE. Et la Terre répond

Geneviève AZAM, éditions du Seuil/Anthropocène.

Serions-nous accablés par les données chiffrées des désastres écologiques, soumis à l’administration des catastrophes et aux mirages d’un capitalisme vert, privés de notre univers sensible, au point d’assister passivement à une histoire «sans nous» et sans «nous», à un exil sans retour?
Pour conjurer ce destin, Geneviève Azam écrit une lettre à la Terre. Comment une terrestre peut-elle s’adresser à cette correspondante étrange, vivante et sensible, blessée, à cette présence à la fois bienfaisante et menaçante, irréductible, à la Terre-mère, à la Terre-mémoire? En disant l’effroi, les attachements réciproques, les histoires communes et les lueurs d’un soulèvement éthique et politique pour défendre son altérité et les mondes qu’elle abrite.
La Terre se rebelle. Elle menace, elle déjoue les «lois» de l’économie et sabote les projets d’une illusoire toute-puissance. Sa part sauvage réveille nos sens asphyxiés. Comment nous allier pour résister à ce monde injuste, dégradant et mortifère?
La Terre répond aux terrestres avec un appel vibrant à désobéir et à défaire sans attendre ce qui menace la pérennité et la dignité de la vie.


Capture d’écran 2019-11-04 à 23.47.10.pngLA PERMACULTURE OU L’ART DE RÉHABITER

Laura CENTEMERI, éditions Quae.

La permaculture est un mouvement écologiste qui a connu une remarquable croissance transnationale, à partir des années 1980. Il témoigne d’une forme d’activisme environnemental dont les sciences sociales ont du mal à saisir l’originalité. On en comprend d’autant mieux l’intérêt que la transition écologique est aussi un défi politique, celui d’élaborer l’imaginaire sociotechnique d’une société écologique.
Cet ouvrage retrace l’histoire du mouvement de la permaculture et de sa diffusion planétaire, ainsi que les principales influences intellectuelles ayant contribué à l’élaboration de sa proposition culturelle et politique. Celle-ci pourrait se définir comme « l’art de réhabiter » ou comment concevoir, de manière écologiquement et socialement durable, la réponse aux besoins fondamentaux des êtres humains. À partir des résultats d’une enquête menée en Italie, l’auteure discute des apports de la permaculture à l’effort collectif pour imaginer des articulations entre les interdépendances écologiques dans un milieu, la lutte contre les inégalités et les aspirations à l’émancipation.

Capture d’écran 2019-11-04 à 17.40.29.pngSAUVER LA NUIT. Comment l’obscurité disparaît, ce que sa disparition fait au vivant, et comment la reconquérir

Samuel CHALLÉAT, éditions Premier Parallèle.

Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel? 
Pour la plupart d’entre nous, habitants des villes et alentour, pas grand-chose. Les occasions de s’émerveiller devant une voûte céleste parsemée d’étoiles sont de plus en plus rares.
Aujourd’hui, la Voie lactée n’est plus visible pour plus d’un tiers de l’humanité. Plus de quatre-vingts pour cent de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse, une pollution qui, à l’échelle mondiale, ne cesse de s’accroître. Chaque soir, en France, ce sont onze millions de lampadaires qui s’allument; chaque jour, plus de trois millions et demi d’enseignes lumineuses, sans compter les millions de lumières bleues de nos divers écrans rétroéclairés.
Or, au-delà de l’appauvrissement de notre relation au ciel – une relation qui nourrit, depuis toujours, nos représentations du monde –, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l’environnement et la santé. Érosion de la biodiversité, dérèglement de notre rythme biologique, perturbation de nos rythmes de sommeil, etc. Éteindre les lumières est un geste non seulement esthétique, mais aussi écologique et sanitaire.
«Nous laissera-t-on un ciel à observer?» s’inquiétaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat retrace l’histoire de la revendication d’un «droit à l’obscurité» concomitant au développement urbain et décrit la manière dont s’organise, aujourd’hui, un front pionnier bien décidé à sauver la nuit.


Capture d’écran 2019-11-04 à 17.46.45.pngUNE ÉCOLOGIE DÉCOLONIALE. Penser l’écologie depuis le monde caribéen

Malcom FERDINAND, éditions du Seuil/anthropocène.

Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s’agitent, l’eau monte, les forêts tombent et les corps s’enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle: le monde est en pleine tempête.
Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice.
Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l’impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l’ambition d’une «écologie décoloniale» qui relie les enjeux écologiques à la quête d’un monde au sortir de l’esclavage et de la colonisation.
Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des autres humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l’horizon d’un monde commun.


Capture d’écran 2019-11-04 à 17.50.12.pngET LE MONDE DEVINT SILENCIEUX. Comment l’agrochimie a détruit les insectes

Stéphane FOUCART, éditions du Seuil.

Comment l’industrie des pesticides a orchestré le plus grand désastre écologique du début du XXIe siècle.

Souvenez-vous de la route des vacances. Il y a seulement vingt-cinq ans, il était impossible de traverser le pays en voiture sans s’arrêter pour éclaircir le pare-brise, où des myriades d’insectes s’écrasaient. Cette vie bourdonnante s’est comme évaporée.

Depuis le début des années 2000, les géants de l’agrochimie ont installé l’idée que la disparition des insectes était une énigme. Cette conjonction mystérieuse serait due à de multiples facteurs, tous mis sur un pied d’égalité: destruction des habitats, maladies, espèces invasives, éclairage nocturne, mauvaises pratiques apicoles, changement climatique…

En réalité, la cause dominante de ce désastre est l’usage massif des pesticides néonicotinoïdes. Depuis leur introduction dans les années 1990, les trois quarts de la quantité d’insectes volants ont disparu des campagnes d’Europe occidentale.

Ce livre montre comment les firmes agrochimiques ont rendu possible cette catastrophe, en truquant le débat public par l’instrumentalisation de la science, de la réglementation et de l’expertise. Voici le récit complet et précis de l’enchaînement de ces manipulations, les raisons de ce scandale.


Capture d’écran 2019-11-04 à 17.56.26.pngLES BESOINS ARTIFICIELS. Comment sortir du consumérisme

Razmig KEUCHEYAN, éditions Zones/La découverte.

Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Celui de s’acheter le dernier iPhone, par exemple, ou de se rendre en avion dans la ville d’à côté. Ces besoins sont non seulement aliénants pour la personne, mais ils sont écologiquement néfastes. Leur prolifération sous-tend le consumérisme, qui lui-même aggrave l’épuisement des ressources naturelles et les pollutions.
À l’âge d’Amazon, le consumérisme atteint son «stade suprême». Ce livre soulève une question simple : comment couper court à cette prolifération de besoins artificiels? Comment sortir par là même du consumérisme capitaliste? La réflexion s’appuie sur des chapitres thématiques, consacrés à la pollution lumineuse, à la psychiatrie de la consommation compulsive ou à la garantie des marchandises, pour élaborer une théorie critique du consumérisme. Elle fait des besoins «authentiques» collectivement définis, en rupture avec les besoins artificiels, le cœur d’une politique de l’émancipation au XXIe siècle.
Chemin faisant, le livre évoque la théorie des besoins de Karl Marx, André Gorz et Agnes Heller. Pour ces auteurs, les besoins «authentiques» ont un potentiel révolutionnaire. Comme disait Marx, «une révolution radicale ne peut être que la révolution des besoins radicaux».


Capture d’écran 2019-11-04 à 18.17.58.pngJUSTICE ET ENVIRONNEMENT. Les citoyens interpellent le politique

Lydie LAIGLE & Sophie MOREAU, éditions Infolio.

Inscrit dans la série proposée par le Laboratoire d’excellence Futurs Urbains, cet ouvrage consacré à la justice environnementale croise les analyses de Lydie Laigle et Sophie Moreau sur la circulation et l’appropriation de cette notion dans des cadres géographiques variés: États-Unis, France, Madagascar. À travers ses différentes interprétations, la justice environnementale interroge le devenir des relations des sociétés à l’environnement dans un contexte de crise environnementale et de globalisation. Elle pose la question des inégalités sociales face à l’environnement et du rôle joué par les institutions et les mobilisations citoyennes dans la reconnaissance des injustices vis-àvis des détériorations environnementales. Ce livre explore les défis démocratiques soulevés par ces injustices.


Capture d’écran 2019-11-04 à 18.23.38.pngSORTIR DE LA CROISSANCE. Mode d’emploi

Éloi LAURENT, éditions Les liens qui libèrent.

Le début de notre XXIe siècle se caractérise par trois crises angoissantes pour qui les regarde bien en face : la crise des inégalités, les crises écologiques et la crise démocratique. Si nous entendons y remédier, il nous faut en prendre la mesure. La passion de la croissance nous en empêche. Elle est borgne quant au bien-être économique, aveugle au bien-être humain, sourde à la souffrance sociale et muette sur l’état de la pla­nète. La transition du bien-être, dont cet ouvrage affirme la nécessité et démontre la faisabilité, propose de sortir de ces impasses en sortant de la croissance.

La première démarche entreprise dans ces pages consiste à lever le voile sur tout ce que la croissance nous cache : la corrosion des inégalités, la récession démocratique, la fin du loisir, la mondialisation de la solitude, la pesanteur de l’éco­nomie sur la biosphère.

Mais nous pouvons, nous devons aller plus loin, en déve­loppant des alternatives robustes et en bâtissant des institu­tions justes. Cela tombe bien : il existe pléthore d’indicateurs de bien-être humain fiables, ainsi que quantité de réformes simples et d’application immédiate qui permettront de don­ner vie à la transition du bien-être à tous les niveaux de gou­vernement – européen, national, dans les territoires comme dans les entreprises.

Il ne s’agit pas de changer d’indicateurs : il faut changer de vision, de valeurs, de volonté.


Capture d’écran 2019-11-04 à 18.29.05.pngPLUTÔT COULER EN BEAUTÉ QUE FLOTTER SANS GRÂCE. Réflexions sur l’effondrement

Corinne MOREL-DARLEUX, éditions Libertalia.

«Notre société déborde de trop-plein, obscène et obèse, sous le regard de ceux qui crèvent de faim. Elle est en train de s’effondrer sous son propre poids. Elle croule sous les tonnes de plaisirs manufacturés, les conteneurs chargés à ras bord, la lourde indifférence de foules télévisées et le béton des monuments aux morts. Et les derricks continuent à pomper, les banques à investir dans le pétrole, le gaz, le charbon. Le capital continue à chercher davantage de rentabilité. Le système productiviste à exploiter main-d’œuvre humaine et écosystèmes dans le même mouvement ravageur. Comment diable nous est venue l’idée d’aller puiser du pétrole sous terre pour le rejeter sous forme de plastique dans des océans qui en sont désormais confits ? D’assécher les sols qui pouvaient nous nourrir, pour alimenter nos voitures en carburant ? De couper les forêts qui nous faisaient respirer pour y planter de quoi remplir des pots de pâte à tartiner?»

Dans cet essai philosophique et littéraire rédigé à la première personne, la militante écosocialiste Corinne Morel Darleux questionne notre quotidien en convoquant le navigateur Bernard Moitessier, les lucioles de Pasolini ou Les Racines du ciel de Romain Gary. Elle propose un choix radical : refuser de parvenir et instaurer la dignité du présent pour endiguer le naufrage généralisé.


Capture d’écran 2019-11-04 à 18.34.20.pngJUSTICE POUR LE CLIMAT. Les nouvelles formes de mobilisation citoyenne

Judith ROCHFELD, éditions Odile Jacob.

Est-il encore temps d’agir pour limiter le réchauffement climatique ?
La réponse des citoyens est sans équivoque. Prenant acte de l’échec de la gouvernance internationale (les fameuses COP), ils sont entrés dans une «colère verte» qui les conduit souvent devant les tribunaux: victoire de la fondation Urgenda et de 894 citoyens contre l’État néerlandais en 2018 ; «Affaire du siècle» initiée en France en mars 2019 et faisant suite à la pétition qui a recueilli 2 millions de voix pour dénoncer l’inaction climatique de l’État ; multiples procès, intentés au nom d’enfants (Our Children’s Trust aux États-Unis) ou d’entités naturelles considérées comme des personnes dotées de droits (fleuves ou forêts en Amérique latine et en Nouvelle-Zélande).
Ce livre présente et analyse ces procès inédits où se joue désormais le sort du climat. La notion de «bien commun» devrait y tenir un rôle central, conduisant à redéfinir les responsabilités de chacun: individus, entreprises, États. Enfin, la mobilisation et ses arguments se diffusent partout, rendant impossible le statu quo climatique…


Capture d’écran 2019-11-04 à 22.41.16.pngL’APARTHEID ET L’ANIMAL. Vers une politique de la connectivité

Estienne RODARY, éditions Wildproject.

Cette étude sur les parcs nationaux d’Afrique australe veut montrer comment les aires protégées sont emblématiques d’une approche moderniste et coloniale de l’écologie.

Si la modernité se définit par l’acte de séparer, alors nous sommes déjà entrés dans le monde d’après, marqué au sceau de la coprésence – qui fait voler en éclat les frontières modernes.
Nos tentatives répétées de faire des « enclaves de nature » se heurtent partout aux logiques d’un monde connecté – écologiquement et socialement.

Pour sortir de cette écologie des parcs, Estienne Rodary nous invite à repenser radicalement les rapports des sociétés humaines à la Terre.

Le premier essai d’écologie politique du fondateur de la géographie environnementale.


Capture d’écran 2019-11-04 à 23.16.45.pngFACE À L’EFFONDREMENT. Militer à l’ombre des catastrophes

Luc SEMAL, Presses Universitaires de France.

Un vent de collapsologie souffle aujourd’hui sur l’écologie politique. Le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources fossiles, l’érosion de la biodiversité, la prolifération nucléaire se poursuivent, année après année, décennie après décennie. L’effondrement n’est-il pas la fin logique de cette fuite en avant?

Depuis les premières alertes des années 1970 jusqu’aux débats contemporains sur l’Anthropocène, Luc Semal retrace l’émergence et l’évolution des mobilisations aux prises avec les limites à la croissance et la perspective d’un effondrement global. Leur catastrophisme est envisagé non pas comme une fascination paralysante pour le désastre, mais comme une pensée politique propice à la délibération et à l’action. Des mouvements comme ceux de la décroissance et des Transition Towns réinventent des projets écologistes entre sobriété heureuse et désastres annoncés. Par leurs luttes et leurs expérimentations locales, ces mobilisations à l’ombre des catastrophes esquissent les contours d’une démocratie post-pétrole et post-croissance.


Capture d’écran 2019-11-04 à 23.22.03.pngPOUR UNE ÉCOLOGIE NUMÉRIQUE

Éric VIDALENC, éditions Les petits matins.

Alliées ou ennemies, la transition énergétique et la transition numérique ? La première option a des allures d’évidence . La dématérialisation n’est-elle pas économe en kilomètres de transport et en matières premières ? Ne peut-on, grâce à des outils « intelligents », régler au mieux nos consommations de chauffage ou d’électricité ? Le papier ne s’efface-t-il pas derrière les données stockées sur un cloud ?
Ce serait oublier la dimension énergivore des infrastructures matérielles nécessaires à cet enveloppement numérique de nos vies : réseaux, centres de stockage, utilisation de métaux rares, obsolescence rapide, etc. Sans compter tous ces « besoins » de consommation créés par les possibilités numériques : baskets ou frigos connectés, trottinettes en libre-service, etc.
Alors, face à l’urgence climatique, que faire ? Revenir en arrière ? En détaillant les atouts et les écueils de nombreuses pistes (smart cities, voitures connectées, champs numériques, industries 4.0…), Éric Vidalenc nous invite plutôt à « remettre le numérique à sa place » : celle qui pourra nous apporter un mieux-être réel et davantage d’autonomie dans un monde plus juste et plus sobre.


Capture d’écran 2019-11-04 à 23.24.46.pngDEUX DEGRÉS

Edwin ZACCAÏ, Presses de Sciences Po.

Deux degrés, cela semble peu, mais c’est énorme.

La température terrestre a déjà augmenté d’un degré depuis l’époque préindustrielle. Les émissions de carbone liées aux activités humaines en sont les premières responsables. Des bouleversements climatiques sont en cours et leurs impacts ne vont que s’aggraver. Il est presque sûr que nous ne tiendrons pas l’objectif, solennellement acté par les gouvernements du monde, de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 °C. La raison de cette incapacité tient à la triple dépendance de nos sociétés (technique, économique, culturelle) aux énergies fossiles, qui en constituent un soubassement aussi diffus que puissant.

La science nous annonce qu’à ce rythme le pire est à craindre. Mais cela n’induit pas une fuite individuelle. Nous devons, au contraire, faire face collectivement. Constatant l’impossibilité actuelle de changer radicalement nos modes de vie et d’organisation, ce livre nous engage néanmoins à suivre plusieurs voies réalistes d’adaptation et de réforme pour préparer un futur moins sombre.


Capture d’écran 2019-11-04 à 23.29.28.pngQUAND LA FORÊT BRÛLE. Penser la catastrophe écologique

Joëlle ZASK, éditions Premier parallèle.

Incendies en Sibérie, en Californie, en Amazonie. Les feux de forêt prennent depuis quelques années une ampleur telle qu’ils en viennent à changer de nature : nous avons désormais affaire, un peu partout dans le monde, à des «mégafeux». D’une étendue sans précédent, nul ne parvient à les arrêter.
À l’heure de la crise écologique, ils révèlent l’ambiguïté fondamentale du rapport que nous entretenons aujourd’hui avec la nature. Une nature à la fois idéalisée, bonne en soi, à laquelle il ne faudrait pas toucher mais que l’on s’évertue à vouloir dominer.
En cela, les mégafeux sont le symptôme d’une société malade. Un symptôme qui devrait nous pousser à repenser la manière dont nous dialoguons avec une «nature» qui n’est jamais que le résultat des soins attentifs que les êtres humains prodiguent, depuis des millénaires, à leur environnement. C’est cette attention qu’il est urgent de retrouver.


HORS SÉLECTION

Nous attirons l’attention sur ces ouvrages qui n’ont pas pu être sélectionnés car leurs auteurs sont membres du Conseil de surveillance de la FEP ou ont déjà été lauréats du Prix lors d’une précédente édition. 

Capture d’écran 2019-11-04 à 23.56.05.pngL’ÂGE PRODUCTIVISTE. Hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques

Serge AUDIER, éditions La découverte.


Capture d’écran 2019-11-05 à 00.00.43.pngLE BONHEUR ÉTAIT POUR DEMAIN

Philippe BIHOUIX, éditions du Seuil/Anthropocène.


Capture d’écran 2019-11-05 à 00.02.14.pngDEVANT L’EFFONDREMENT

Yves COCHET, éditions Les liens qui libèrent.


Capture d’écran 2019-11-05 à 00.03.55.pngDE NOUVEAUX DÉFIS POUR L’ÉCOLOGIE POLITIQUE

Alain COULOMBEL, éditions Utopia.


Capture d’écran 2019-11-04 à 23.24.14.pngATLAS DE L’ANTHROPOCÈNE

François GEMENNE, Aleksandar RANKOVIC et l’atelier de cartographie de Sciences PO, Presses de Sciences Po.

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