Penser l’écologie politique 2
Économie, changement social et dynamique des écosystèmes
15-16 juin 2015 – Université Paris 7 Diderot, Bâtiment Buffon
LCSP Paris 7 Diderot / MNHN / Ladyss / CEPN / AgroParisTech / Télécom EM (Mines-Télécom)
Ce colloque souhaite prolonger les enseignements du précédent, qui s’est déroulé les 13 et 14 janvier 2014, à Paris. Ce premier temps d’échange a été l’occasion de montrer la richesse et le renouvellement des questions théoriques et empiriques relatives aux enjeux écologiques. De nombreuses disciplines ont été mobilisées. Il a aussi offert un panorama des options explicitement politiques de l’écologie. Loin de clore les questions, ce premier temps d’échange a montré combien cet espace est en plein renouvellement. Ce deuxième colloque souhaite prolonger ces interrogations, en les approfondissant.
Site web : http://ecologiepolitique.tk
Table-ronde de la Fondation de l’Ecologie Politique
Mardi 16 juin 9h30-12h
En tant que partenaire du colloque, la FEP organisera le 16 juin une table-ronde intitulée :
Démocratie et écologie : l’inventivité démocratique devant les problèmes écologiques
Intervenants :
Bastien FRANÇOIS, Professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur du département de science politique de la Sorbonne, contributeur à l’ouvrage Pour une 6e République écologique (Odile Jacob 2011).
Razmig KEUCHEYAN, Sociologue, maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV), auteur de La nature est un champ de bataille. Essai d’écologie politique (La Découverte, 2014).
Catherine LARRÈRE, Philosophe, Paris 1 Panthéon – Sorbonne, Présidente de la Fondation de l’Ecologie Politique, auteur de Penser et agir avec la nature (La Découverte, 2015).
Luc SEMAL, Maître de conférences en Science politique au Muséum national d’histoire naturelle, Centre d’écologie et des sciences de la conservation (Cesco-UMR 7204).
Devant la connaissance de plus en plus précise des problèmes environnementaux au sein de nos sociétés, nous sommes souvent saisis d’un sentiment d’impuissance, du fait de la faiblesse des réponses à ces problèmes. De même, il est très fréquent de voir s’accompagner à ce raisonnement le constat «d’incapacité» des démocraties représentatives devant les échéances écologiques. Afin de dépasser le blocage représenté par cet argument et reformuler cette problématique par un questionnement intellectuel plus fertile, la FEP mène depuis 2014 un travail de rédaction sur l’inventivité démocratique devant les problèmes écologiques, en insistant sur la dimension sociale de la mobilisation (intégration de la société civile, des acteurs économiques), et sur le nécessaire approfondissement, en termes de pratiques démocratiques, que cela requiert.
La FEP restituera les travaux menés par son groupe de travail dans le contexte du Colloque PENSER L’ECOLOGIE POLITIQUE 2, par l’organisation d’une table ronde pluridisciplinaire qui abordera les sujets suivants :
- En quoi l’urgence écologique affecte-t-elle l’exercice de la démocratie et en modifie-t-elle les pratiques?
- Faut-il considérer que les problèmes écologiques mettent en échec la démocratie représentative et exigent que l’on associe au processus de décision des instances non élues?
- Faut-il, à l’inverse, penser que si l’on est souvent renvoyé, en matière écologique, à des constats d’impuissance, il faut l’attribuer plutôt à un déficit de démocratie qu’aux limites de celles-ci?
Entre les constats d’impuissance, et le foisonnement des initiatives locales, nous ferons l’hypothèse qu’il n’est de solution possible, aux problèmes environnementaux, que démocratique et que, s’il est nécessaire d’étudier les résistances à la transition écologique, il l’est tout autant d’analyser les expériences en cours et de comprendre comment elles peuvent être généralisées.