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Cette publication a fait l’objet d’une tribune sur le site de Reporterre:
http://reporterre.net/La-COP-21-doit-reparer-l-injustice-climatique-faite-a-l-Afrique
1 note
1 conférence
6 entretiens avec 6 écologistes africains
10 recommandations aux négociateurs de la COP21 et aux administrateurs du Fonds vert pour le climat
La position des pays africains lors de la conférence de décembre à Paris sera fondamentale pour obtenir un accord entre les parties. Si elle ne représente aujourd’hui que 4% des émissions de GES, l’Afrique comptera 25 % de la population mondiale en 2050. Le caractère faiblement carboné du développement économique africain dans les prochaines décennies est donc un enjeu environnemental majeur.
L’«Accord de Paris» qui devrait remplacer les engagements du Protocole de Kyoto, en vigueur depuis 1997, a pour ambition d’être à la fois contraignant et équitable vis-à-vis des pays qui, de par leur faible niveau d’émissions des gaz à effet de serre, n’ont pas contribué au changement climatique mais qui pourtant en subissent les conséquences en première ligne : sur les 10 pays les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique, 6 sont situés en Afrique. Comment analyser la prise en charge des politiques publiques de lutte contre le changement climatique sans mettre en lumière la fragilité des institutions au sein des pays africains ? Les enjeux démocratiques et la nécessité d’une réelle transparence des actions des opérateurs économiques extérieurs sont des éléments essentiels pour envisager des politiques de développement efficaces et cohérentes avec un nouvel accord international sur le climat.
Pour préfigurer ce que pourrait être ce développement faiblement carboné, la note de la FEP «COP21: réparer l’injustice climatique en Afrique», fruit d’une collaboration entre le FEP et le collectif «Wangari Maatha», a été coordonnée par Benjamin Bibas, journaliste et documentariste. Elle comporte 6 entretiens avec des écologistes africains de premier plan qui s’accompagnent d’une introduction et d’une synthèse sous forme de 10 recommandations aux négociateurs de la COP21 et aux administrateurs du Fonds vert pour le climat.
Pour la Fondation de l’Ecologie Politique – FEP, diffuser la voix d’acteurs écologistes africains, les plus à mêmes de juger de l’équité d’un potentiel accord sur le climat, est une priorité. Il est aussi important de souligner le lien indissociable entre politiques de développement et politiques climatiques internationales afin de penser les enjeux écologiques et les enjeux sociaux comme des facteurs indissociables pour réduire les inégalités à l’échelle internationale.
Outre les modalités d’un accord contraignant pour les pays africains, les 6 écologistes africains abordent des questions incontournables pour envisager un développement durable et équitable pour l’Afrique subsaharienne: les dégradations environnementales et sanitaires liées à l’exploitation des ressources extractives, l’accaparement des terres, le découplage entre croissance économique et dégradation environnementale et enfin la question de l’efficacité de l’aide publique au développement.
La note sera présentée lors d’une conférence publique le 5 décembre 2015 dans le cadre des Espaces Générations Climat au Bourget.
Seront présents à la conférence, animée par Benjamin Bibas : les auteurs Mildred Barasa (Kenya), Aïssatou Diouf (Sénégal), Marc Ona Essangui (Gabon), Raimundo Ela Nsang (Guinée équatoriale) et Gaël Giraud, chef économiste de l’Agence française de développement (AFD), membre du conseil scientifique de la FEP.