Cette note est la sixième de la série ‘Sociétés Écologiques du Post-Urbain’ coordonnée par Guillaume Faburel
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Dans ses Métropoles barbares et dans la première note de cette série, Guillaume Faburel nous dit comment, un peu partout, s’inventent des formes de vie sociale comme alternatives aux sociétés capitalistes (Faburel, 2018, 2019). Elles combinent luttes frontales et expérimentations citoyennes pour d’autres façons de faire société. Elles composent un paysage social effervescent, multiple, et hétérogène par la diversité de leurs collectifs, de leurs formes organisationnelles, et de leurs relations. Dans ces formes de vie alternatives, on s’efforce, on s’oblige à mettre en pratique les valeurs démocratiques, écologiques et de solidarité dans l’action collective militante comme dans les gestes simples du quotidien (Pruvost, 2015). Ce qui est raconté ici est nourri par une étude ethnographique, où la diversité de ce paysage « alternatif » et la dynamique dont elle procède sont explorées par l’expérience : s’immerger dans une forme de vie alternative et œuvrer avec les autres ; y faire l’expérience de l’activité, des rapports sociaux, des circulations de personnes, et des liens qui sont tissés. Et au travers de ces liens, et notamment par une pratique de l’itinérance (comme le woofing), interroger chaque forme de vie en tant que fenêtre ouverte sur un paysage alternatif qu’elle contribue à faire advenir.
Tirée de ce périple ethnographique, l’histoire racontée ici est celle du pays alternatif du Bord de Tarse (nom fictif d’un territoire bien réel), où se fabrique depuis les années 70, par maillage communautaire et rhizomique, une société sans État…