Quel est vraiment le potentiel d’une politique étrangère féministe ? La Suède a initié le mouvement en 2014 avec les 3 R : representation, rights, resources. Maintenant que le Canada, la France, le Mexique et très récemment l’Allemagne lui ont emboité le pas, un premier bilan est possible. Il est indéniable que les pays qui ont mis en place une politique étrangère féministe ont réussi à accroître l’attention donnée à la parité dans les ambassades, aux budgets sensibles au genre dans l’aide internationale et aux droits des femmes dans la diplomatie. Mais il est possible d’aller beaucoup plus loin, en revoyant la doctrine même de la politique étrangère.
A la faveur des élections qui ont balayé la coalition de gauche de la première ministre sortante, Magdalena Andersson, le nouveau gouvernement suédois a récemment annoncé en finir avec sa politique étrangère féministe. Ce retour en arrière sonne comme un aveu d’échec. Car la politique suédoise avait fait largement avancer la réflexion sur ce que peut être une politique étrangère fondée sur d’autres paramètres que la recherche inépuisable de puissance. Dans cette note, nous tenterons un rapide bilan des expériences menées […]
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